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Production laitière Produire écolo et gagner plus : le double défi de la ferme de Trévarez

Depuis début 2018, la chambre d’agriculture de Bretagne et l’Institut de l’élevage ont donné une mission de taille à la ferme expérimentale de Trévarez : réduire de 20 % son empreinte carbone d’ici cinq ans tout en améliorant les performances économiques. Le tout avec un « tiroir » de solutions concrètes qui, si elles font leurs preuves, pourront être directement appliquées par les éleveurs laitiers conventionnels.

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[Interview] Allier performances économiques et environnementales : le double défi de la ferme expérimentale de Trévarez

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En alimentation du troupeau, trouver une alternative au tourteau de soja importé, au très mauvais bilan carbone, reste un effort financier certain. « Nous le remplaçons par du tourteau de soja métropolitain en essayant d’en limiter le besoin, via des régimes hivernaux mixtes d’ensilage maïs et d’ensilage d’herbe d’excellente qualité. » Pour réduire le coût alimentaire, l’exploitation se passe de concentrés, hormis du correcteur azoté pour le maïs ensilage. Au pâturage, les vaches disposent chacune d’une surface de 25 ares d’herbe, « ce qui correspond à la moyenne des élevages laitiers bretons ».

Pour capter plus de carbone sur l’exploitation, « 440 m de haies linéaires ont été implantées durant l’hiver 2018-2019 pour créer des puits de carbone », ce qui représente aussi un investissement non négligeable. « Nous allons aller plus loin en faisant vieillir nos prairies temporaires plus longtemps, de 5-6 ans actuellement à 7-8 ans. »

Produire écolo : coûteux ou économique ?

Pour compenser les surcoûts alimentaires liés à l’achat de soja « made in France » plus cher et les investissements réalisés, Pascal Le Cœur reste persuadé qu’une production laitière plus économe en carbone peut être économiquement intéressante. « La commande qui nous a été faite est claire : l’économie de l’exploitation doit suivre et les solutions proposées doivent être économiquement intéressantes. Si les solutions mises en œuvre fonctionnent, les éleveurs pourront se les approprier. » Réponses autour de 2023.

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